La petite bête ravage nos forêts d’épicéas
30 octobre 2019La forêt se dévoile aux collégiens
21 mars 2024À l'occasion de la Journée internationale des forêts, ce Jeudi 21 mars 2024, onze collégiens avallonnais ont pu découvrir le métier sylviculteur. Ils ont suivi le propriétaire d'une parcelle de 18 hectares de feuillus près de Joux-la-Ville, où ils ont planté huit chênes.
Reportage de Pauline Boudier pour France Bleu Auxerre
C onnaissons-nous vraiment le fonctionnement de nos forêts ? La réponse est bien souvent non, ce à quoi souhaite remédier les sylviculteurs icaunais à l'occasion de la Journée internationale des forêts. Dans le sud de l'Yonne, à Joux-la-Ville, onze collégiens ont suivi pendant toute la journée du 21 mars 2024, deux exploitants forestiers sur leurs parcelles. D'abord dans un bois de résineux, puis de feuillus, les adolescents ont découvert en quoi consiste la sylviculture.
Les collégiens ont pu planter huit chênes.
Pioche et pelle à la main, Gérard Boursier, le propriétaire des 18 hectares de forêt appelle les volontaires à venir planter l'un de ses huit petits chênes qui tiennent dans sa main. Parmi les premiers à s'avancer, Corentin, 14 ans, élève de Troisième au collège Parc des Chaumes d'Avallon. L'adolescent met quelques coups de pioche, dispose le plant et remet de la terre, assisté par Gérard : "tu tiens ton plan bien droit et tu tasse autour en faisant une cuvette. C'est parfait", conclut le sylviculteur. C'est une découverte pour Corentin qui pensait que l'Humain n'intervenait pas dans les forêts de feuillus : "je pensais que ça se passait naturellement, que les fruits tombaient et que les arbres se reproduisaient comme ça", explique-t-il. En fait, c'est un peu le cas, Gérard y ajoute aussi des plants pour compléter, “c'est une forêt naturelle mais aussi créée par l'Homme", résume le jeune garçon..
Des forêts qui s'adaptent au réchauffement climatique..
L'autre avantage de planter des arbres, c'est de pouvoir introduire de nouvelles essences pour s'adapter au changement climatique, explique Gérard Boursier, le propriétaire de la parcelle. "On est obligé de travailler en mélange. La majorité ici c'est du chêne. dit-il en pointant se forêt, mais il y à aussi du merisier, dis châtaignier, du hêtre et quelques érables”. Sur ses 18 hectares, Gérard fait aussi des expériences : "en 2022, j'ai planté des chénes pubescents, une essence du sud de la France, qui est plus résistante, qui demande moins d'eau et qui pourra peut-être hybrider avec des chênes déjà en place chez nous”, explique le propriétaire. Ce genre d'expérimentation peut être fait sur toutes les parcelles de forêts privées, elles représentent 70% des bois icaunais.
Et pour finir la journée : remise du Certificat
Tous les collégiens qui ont participé à cette journée se sont vus remettre un certificat de participation à cette Journée Internationale des Forêts dans le cadre du projet "la forêt s'invite à l'école".